Arman et ses objets

L’artiste dénonce à la fois la dimension matérialiste de nos vies en accumulant et détruisant les objets, mais nous rappelle aussi qu’après notre mort, ces derniers subsistent. Arman n’aurait il pas crée, en quelque sorte,  les « Vanités contemporaines » ?
L’objet, après avoir servi à l’artiste à peindre, est peu à peu intégré dans ses toiles en tant que matière. Les objets, qui servaient habituellement de modèles pour la peinture, se retrouvent directement intégrés dans les oeuvres d'Arman. Ce procédé crée la confusion entre la réalité (l’objet) et sa représentation (la toile), puisque les deux sont amalgamés.
  Arman va se mettre peu à peu à accumuler les objets à des fins artistiques. C’est ainsi qu’il organise, en 1960, l’exposition « le plein » en réponse à l’exposition du « vide » d’Yves Klein. Cette exposition consiste en l’accumulation de détritus afin de transformer la galerie en véritable poubelle géante.  
L’artiste accumule également certains déchets dans des contenants en plexiglas. Il met ainsi des détritus  en vitrine, comme si l’envers du décor se retrouvait soudainement sous les feux des projecteurs. Avec un peu d’imagination, ces œuvres pourraient presque avoir une dimension archéologique et un rôle historique, tant ces amoncèlements d’ordures laissent souvent apparaitre des noms de marques et des étiquettes de produits, symbolisant une époque et une période de l’Histoire.
 

LOT n°97

Arman

ARMAN (1928-2005) - Colère du temps- Inclusion - Elements de réveils dans du plâtre - Signature dans le plâtre, sur un des éléments de réveils, contresigné au dos et justifié EA - 35 x 35 x 9 cm _ Note…

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