Man Ray ou 11112
Richard de Grab a pris de nombreux clichés de Man Ray immortalisant le moment de sa création.
Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec Man Ray, cette signature 11112 peut être intriguante.
Il s'agit d'un pseudonyme choisi par Man Ray, qui ne fournit pas la moindre explication concernant une autre oeuvre connue de son Autoportrait.
On connaît plusieurs dessins du monogramme de Man Ray assimilant sa signature au nombre 11112 (M= 111 ; R = 12)., comme son "Studio door" exposé en 2018 à Vienne présente le plus bel exemple de cette signature.
Dans le cadre de l’exposition sur l’objet surréaliste à Beaubourg (2013-2014), on pouvait voir un manuscrit d’André Breton à propos du choix par ce dernier du monogramme « 1713 » pour parapher ses œuvres, où le AB de André Breton devient un 17 pour A suivi d’un 13 pour B, et l’auteur de rechercher des éléments dans les faits historiques de l’année 1713, qui correspondent à sa personnalité : « Ayant observé que, réduite aux initiales, sa propre signature simule le nombre 1713, il a été amené intuitivement à ne voir dans ce nombre qu’une date de l’histoire européenne et a eu la curiosité de relever les événements saillants que cette date peut évoquer (il se pourrait en effet que l’un au moins de ces événements fût de nature à entraîner pour lui la fixation inconsciente à un temps révolu, voire l’identification avec ce temps) ». Nous aurions pu croire que, influencé par Breton, Man Ray s’était trouvé un monogramme, et que « 11112 » était imprégné d’une signification ésotérique sentant le souffre et le scoop.
Hélas, aucune confirmation de cette intuition. Marcel Fleiss, galeriste, spécialiste de l'artiste, avance cette réponse : « Lors de conversations avec Man Ray dans les années 1969/1974, il m’avait juste dit qu’il avait changé de signature par paresse, ou pour aller plus vite… »
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