Un bestiaire aux enchères !
En effet, les animaux sont un sujet universel, intemporel… Ils inspirent d’abord les romantiques, dans la peinture puis dans la sculpture, fascinés par les animaux, symboles d’une nature tantôt dure, tantôt sensible. Au XIXe siècle , la représentation des animaux est combattante, excessive et le style est réaliste. Antoine-Louis Barye est incontestablement le chef de file dans le domaine. Pionnier, il se fait remarquer au salon de Paris de 1831 où son bronze « Un tigre ayant surpris un jeune crocodile le dévore » fait impression. Il entraînera dans son sillage les figures phares de la sculpture animalière de son époque, à savoir Rosa Bonheur (1822-1899), Auguste Cain (1821-1894), Christophe Fratin (1801-1864), Emmanuel Frémiet (1824-1910), Pierre-Jules Mêne (1810-1879) et Jules Moigniez (1835-1894)… Chevaux, chiens de chasse, éléphants, girafes, oiseaux, lions, coqs… sont les chouchous de ces derniers.
Cette jument et son poulain de Pierre-Jules Mêne par exemple. Fortement influencé par la peinture romantique d’Horace Vernet et la ménagerie du jardin des plantes, Mêne crée son propre atelier de fonderie, vite rejoint par son gendre Auguste Cain. Les sculptures animalières de Mêne sont très populaires sous le second empire comme le furent celles de Antoine-Louis Barye ou encore de Pierre Louis Rouillard (1820-1881).
Au XXe, la sculpture animalière se délivre des détails jugés superflus pour adopter des patines plus fluides et des davantage de rondeurs, donnant au genre une certaine douceur.
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Récemment la sculpture animalière connaît un regain de popularité, notamment grâce à la mise à l’honneur de Rembrandt Bugatti et de François Pompon au musée d’Orsay, et plusieurs expositions, comme « La beauté animale » au Grand Palais. Ces derniers (Barye, Bugatti, Pompon, sans oublier François-Xavier Lalanne la star du moment ! ) tiennent, dans ce domaine, le haut du pavé ! Plaisant, intemporel… Universel, l’engouement pour la sculpture animalière ne fait de surprise pour personne. Et côté prix, ils ont explosé ces dix dernières années, surtout pour les œuvres du XXe !
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Parmi d’autres symboles de la sculpture animalière du XXe siècle, François Pompon (1855-1933) renverse les genres. Élève de Rodin et de Camille Claudel, il se libère des “falbalas” du style expressionniste de ses maîtres et abandonne les représentations féminines, pour se concentrer sur les animaux. Comme d’autres sculpteurs avant lui, Pompon s’inspire de la ménagerie du jardin des plantes, et se fait connaître avec son célèbre modèle, l’Ours Blanc. Il rompt les codes du XIXème avec une pratique moderniste et presente sa muse (l’Ours Blanc) au Salon d'automne de 1922. Celui-ci remportera un franc succès ! 100 ans après le salon d’automne, l’Ours monochrome de Pompon rencontre le « Bleu Klein ». L’animal majestueux se délaisse de son grand manteau blanc pour du bleu. La maison Édition Yves Klein réédite l’ours de Pompon en édition numérotée et limitée. Les intéressés pourront acquérir le leur jeudi prochain aux enchères chez Expertisez.com.
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