Envolez-vous avec Jean Arp et Sophie Taeuber Arp !

Jean (Hans) Arp, né en 1887 à Strasbourg qui faisait alors partie de l’Allemagne, fut l'un des chefs de file de l'avant-garde européenne dans le domaine des arts durant la première moitié du XXe siècle.

Sophie Taueber est née en 1889 et sa formation est tournée vers les arts appliqués et la danse.

Jean Arp a lui commencé sa formation artistique à Strasbourg, Weimar, en Allemagne, puis à l'Académie Julian à Paris.

En 1911, il fonde Der Moderne Bund ("L'Alliance moderne"), une association d'artistes dédiée à l'art moderne.

En 1912, Arp rencontre Wassily Kandinsky et, par son intermédiaire, s'associe brièvement au groupe d'artistes expressionnistes Der Blaue Reiter ("Le Cavalier bleu"). Il entre également en contact avec Der Sturm à Berlin et expose avec eux en 1913. Arp retourne à Paris en 1914 et se lie d'amitié avec Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Sonia et Robert Delaunay, ainsi qu'avec l'écrivain Max Jacob.

Pendant la Première Guerre mondiale, Arp se réfugie à Zürich, où il devient l'un des fondateurs du mouvement Dada au début de 1916.

Peu après son arrivée à Zurich, il rencontre l'artiste Sophie Taeuber, qui devient sa principale collaboratrice et qu'il épouse en 1922.

Les deux artistes complices et complémentaires travaillent avec des médias non traditionnels et créent ensemble des collages non représentatifs (appelés Duo-Collages) et des pièces brodées.

À cette époque, Arp commence également à créer des reliefs en bois peints - des couches de formes inhabituelles inspirées par des formes trouvées dans la nature.

Après la guerre, le couple vit en Allemagne jusqu'en 1924, puis s'installent près de Paris, et s’installent à l’orée de la forêt de Meudon en 1929, dans cette maison atelier conçue par Sophie, qui souhaitait allier fonctionnalité du quotidien et esthétique.

Cette exposition nous transporte donc dans cette maison-atelier de Jean Arp et Sophie Taueber-Arp, vivier artistique pour ces deux artistes complémentaires qui leur permettra d’approfondir leurs recherches, dans un lieu inédit.

Cette collaboration sera malheureusement interrompue définitivement par la disparition de Sophie Taeuber qui meurt accidentellement à seulement 54 ans, chez l’architecte suisse Max Bill, d’une asphyxie aux émanations d’un poêle à charbon, laissant Jean Arp dévasté et incapable de créer durant plus de trois ans.

Nous découvrons donc ici l’histoire et la géométrie de ce lieu unique, permettant de découvrir toutes les formes d’art développées par le couple.

Un peu comme dans un petit théâtre, le décor y est planté pour une immersion dans cet univers particulier : une maquette de la maison-atelier y a même été spécialement conçue pour l’exposition.

Cette maison des années 1930, conçue selon les plans de Sophie Taeuber elle-même est un témoignage unique du travail artistique du couple, ce lieu offre la possibilité aux visiteurs de se plonger dans l’univers intime du tandem.

Lieu de vie et de création, espace de rencontres où sont passés de nombreux artistes, dont Max Ernst, Hans Richter, Nelly et Theo van Doesburg, Kurt Schwitters, Joan Miró, Tristan Tzara ou encore Marcel Duchamp cette maison n’est pas seulement une maison, mais un témoignage de ce duo hors du commun qu’était le couple Arp.

L'exposition présente donc de nombreuses œuvres, dévoilant une partie significative de l'héritage des deux artistes, dans un cadre intimiste très agréable.

Vous y découvrirez une présentation de la fondation Arp, une synthèse sur chacun des artistes et notamment l’histoire de l’Aubette, bâtiment à Strasbourg, décor monumental conçu par les deux artistes en collaboration avec  l’artiste et architecte Theo Van Doesburg . Le projet est même surnommé par certains « la chapelle Sixtine de l’art moderne » selon les mots de Sébastien Tardy, responsable des collections de la Fondation Arp.

Une exposition bien conçue qui permet de comprendre l’univers des Arp au travers  d’une série de sculptures, de peintures, d’objets d’art, de photographies d’archives et de mobilier

« On retrouve toujours l’influence de l’un dans le travail de l’autre. C’était une collaboration à quatre mains perpétuelles, avant qu’elle ne décède subitement en 1943 » rapporte Sébastien Tardy

Cette exposition gratuite est visible pour tout voyageur munis d'une carte d'embarquement du Terminal 2E, hall M.

Cette belle exposition permet – et j’en suis ravie- d’inciter les voyageurs de passage, à se rendre à la fondation Arp.

Je ne le répèterai jamais assez : allez au musée, vous n’en tirerez que du plaisir.

Toutes les informations pour se rendre à la fondation Arp sont mentionnées dans le détail de cette vidéo.

Je salue cette belle initiative de ces musées éphémères, dont les œuvres proviennent des plus grands musées parisiens et offre ainsi aux voyageurs une expérience culturelle unique et exceptionnelle.

Elodie Couturier

 



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